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LA GESTE DE LIÈGE.

Respas , \oy. repas 1.

Respitier quelque chose sur quelqu'un, s'en remettre à, II, 11610: li rois des Franchois voloit a eaz priier Que sour h ils voilhent la choise respitier. Le veibe, propr. différer, passe au sens de déférei.

Respletier (sens), incontinent, 4421 . [Samt Jean ordonna à Pévêque de fonder une église en son honneur] et puis, sens г., Sa croche et son anea!.. Sor Fateil Notre Damme alaibt eranl cuchier. Peut-être = re-espleitier, donc propr. « entreprendie autre besogne ». Cependant j'aimerais tout autant corriger respleaer = resphchier, répliquer*.

Resperer , act., rendre l'espoir, ranimer, 11891 : En l'estour est entreis et ses hommes respoir (en rime p. lespoire). Note de l'éditeur : « Mespire, procure du repit (!) ». Se resperer, reprendre espoir, II, 6283.

Responsition , réponse, II, S834. Mot mal formé.

Restel , resteau, gril, 38540 : De la très sainte care saint Loren/le benoît, Prise sus de resteauz quant ons le rostissoit; herse d'une porte, II, S692 : Les resteaus de la porte avalle.

Resteir de, rester en arrière, manquer, faire défaut, 1742 : N ot pas encore xv ans, de V mois en reste.

* Restorent , verbe, 2180 : Flament sailhent avant, restorent leur sangnour. Faute de lecture, lisez rescoent (de rescorre, voy. rescheure) ou secorent (de seconr); la variante donne rescous ont, ce qui corrobore ma correction.

Restor , refrain, II, S66 : Braibechons desloials font des Ligois chanchons... Dont h lestors astoit todis de teil fachen. Pour retor (retour)? Ou de r-estorer Гге- mstaurare), recommencer '^

* Depuis la redaction de cet article,] ai remaïque plusieurs passages dans la prose, ou repleit, respht paraissent être = respît, despletier = despiter, ce qui contrarie mon explication, ainsi I, 175 Et h noble consule leur donatxvjour delnwe et repkit^ I, 250 Puis demandât Virgile aux dammes se ches prisonniers morront ou auront resphs, ib. 552 il en demandât respli del respondre dedans trois jours Roquefort allègue aussi un sage du Livre des Roib, ou respleUier equi\aut a différer, ajourner - Je me demande si une insertion semblable de / est admissible et a des analogue^ Le fait est qu'elle paraît se reproduire dans despletier qui, pour le sens, repond bien a dépttei, I, 4-06 Et le moquoient et despîetoteiit les malvais Juys, de même dans le wall disph, depit, déplaisir. On pouirait, à la vente, ramener au besoin ces derniers cas a un type disphcitus (displicere), dîspbcitare (op. Du Gange, displiciius = оЁГепьа), mais oserait-on aussi expliquer respîeitter par re-eœphcttare'^ La queslion reste ouverte.